Image from Présence de la mort Image from Présence de la mort

En 1922, Ramuz décrit le Canton de Vaud sous une canicule apocalyptique car la terre serait en train de se rapprocher du soleil. Peu à peu, la vie intime et collective se désorganise, entre désespoir et fatalisme, violences et insurrection.

Sarah Eltschinger adapte pour les salles de classe et pour la scène théâtrale un roman de Charles Ferdinand Ramuz, Présence de la mort, un siècle exactement après son écriture. Ce texte se révèle étonnamment prémonitoire…
Deux acteurs·rices, pris·ses dans un espace limité, traversent ce texte dans lequel les accents prophétiques et cataclysmiques se partagent avec une langue ouvragée, littéraire, orale et musicale à la fois. Il et elle suivent les descriptions par l’auteur vaudois, qui se met lui-même en scène en train d’écrire ce récit, des habitant·e·s d’une ville situés près d’un lac, des campagnes de Lavaux, avec au loin les glaciers du Rhône. Ceux-ci vivent un été caniculaire qui n’en finit plus. Trop occupés à leurs activités malgré la chaleur plus étouffante de jour en jour, ils n’accordent pas d’attention à la nouvelle transportée par le télégraphe: la terre a quitté son orbite et fonce vers le soleil, les températures ne vont pas cesser de grimper et la fin est proche.
Chapitre après chapitre les vies se replient jusqu’à l’épuisement; suicides, vols et soulèvements se multiplient. Les vies personnelles et collectives s’effondrent; économie, justice et démocratie sont défaites.
Le spectacle fait entendre cette catastrophe planétaire depuis ici, depuis les us et coutumes des rives du Léman et depuis aujourd’hui. Porté par deux jeunes acteurs·rices, il écoute les résonances du roman avec notre époque, notre actualité. L’écriture de Ramuz devient l’occasion de donner forme aux angoisses pour y ressentir, comme l’auteur devant sa fiction, la puissance de la vie, aussi éphémère et dissipée fut-elle, et notre capacité à inventer notre futur par-delà la fatalité.
Dans les salles de classe, le spectacle et les discussions auxquelles il peut inviter sont prévus pour durer ensemble deux périodes.

par Sarah Eltschinger

Distribution

Texte Charles Ferdinand Ramuz
Mise en scène Sarah Eltschinger
Dramaturgie Antoine Girard
Conseiller littéraire Alessio Christen
Coach voix Mirabelle Gremaud
Conseils scénographie et espace Maude Bovey
Production, médiation, administration, diffusion Emilien Rossier / oh la la - performing arts production
Avec Elsa Thebault & Nicolas Roussi
Production Compagnie I D A
Production déléguée Théâtre Vidy-Lausanne ▼
Coproduction Les 2 Scènes, Scène nationale de Besançon - Fondation Equilibre-Nuithonie
Soutien programme européen de coopération transfrontalière Interreg France-Suisse dans le cadre du projet CDuLaB.

Avec les équipes techniques, administratives, de production et de développement des publics & communication du Théâtre Vidy-Lausanne